La réduction des effets du bruit par la technologie ANC
Tout employeur soucieux d’optimiser la productivité de ses salariés a intérêt à leur procurer de bonnes conditions de travail. En conséquence, s’ils sont exposés à des sources de bruits gênantes, notamment en open space, ou à cause de la proximité de machines, d’une avenue à fort trafic ou d’un aéroport, etc., l’entreprise doit alors prendre et appliquer les mesures nécessaires, quel qu’en soit le prix.
Par ailleurs, le Code du travail exige que chaque employeur fasse en sorte que ses salariés ne risquent pas d’avoir des problèmes de santé consécutifs au bruit.
Pour répondre à ces impératifs, l’employeur a plusieurs possibilités.
Il peut bien entendu renforcer l’insonorisation du lieu de travail, mais il peut aussi proposer à ses salariés des équipements de réduction sonore pour leur protection individuelle, tels que des casques circum aural de réduction du bruit ou des écouteurs anti bruit. Les différentes technologies anti bruit les plus récentes offrent une réduction active du bruit appelée en anglais active noise control (ou ANC).
Le principe du contrôle actif du bruit
L’ANC (active noise control) ou réduction active du bruit, est un procédé d’atténuation des bruits gênants par la mise en œuvre de sons auxiliaires. Les créateurs de ce système se sont basés sur le fait que le bruit résulte d’une variation de pression. Ainsi, si une source de sonore secondaire émet un bruit ayant la même importance que le bruit devant être atténué ou supprimé, les deux pressions se neutralisent mutuellement, ce qui aboutit à une forte atténuation des sons gênants.
Pour aboutir à ce résultat, il suffit de faire en sorte que les deux ondes soient en opposition de phase, c’est-à-dire que l’amplitude maximale de l’une concorde avec le niveau minimal de l’autre.
La technologie de réduction sonore active ANC se caractérise par le fait que le bruit émis par la source sonore secondaire est élaboré en temps réel par des processeurs conçus pour le traitement du signal émis par le bruit gênant.
Les systèmes de réduction du bruit basés sur l’ANC procurent notamment les avantages suivants :
- Une efficacité supérieure aux systèmes de contrôle passif pour la réduction des bruits de basse fréquence. En effet, les équipements absorbants ne sont suffisamment efficaces pour lutter contre ces bruits que s’ils sont très épais, ce qui peut être gênant.
- Un encombrement faible, ce qui est très pratique pour les salariés dont la tâche implique une forte mobilité.
- La possibilité de régler le système ANC (active noise control) en fonction de la nature du bruit qu’il faut atténuer. Le salarié peut adapter l’impédance acoustique de la paroi sur laquelle le système est fixé.
Exemples d’utilisation du système de réduction de bruit actif
On peut distinguer 2 grandes applications de la technologie ANC. Elle peut être utilisée dans le cadre de dispositifs de réduction de bruit individuels ou collectifs.
ANC individuelle:
Les casques audio de réduction de bruit qui sont équipés de systèmes électroniques qui filtrent les bruits extérieurs tout en amplifiant les sons que le salarié a besoin d’entendre.
Quel que soit le niveau de prix, on distingue 2 familles de casques de réduction de bruit :
- Le modèle de casque audio circum aural, il s’agit d’un casque englobant l’ensemble des oreilles.
- Le modèle de casque audio avec écouteurs internes, il s’agit d’un dispositif qui se place directement dans le conduit auriculaire.
En termes de technologie, ces deux sortes de casques ANC sont disponibles avec fil ou sans fil avec une diffusion en Bluetooth. On dénombre 3 principaux fabricants spécialisés avec des modèles circum aural et anc mid (Plantronics, Bose, Marshall).
À titre d’exemple, avec ce type de casque ou d'écouteurs, les pilotes d’avion sont moins gênés par les réacteurs et ils entendent plus facilement les indications données par la tour de contrôle.
Les casques ANC de bonne qualité sont équipés d’un microphone qui enregistre le bruit, d’un composant électronique qui évalue les caractéristiques dudit bruit, d’un filtre qui analyse les sons reçus et d’un système d’émission du signal rectificatif. Toutefois, ces casques ont besoin d’une alimentation électrique. En conséquence, leur utilisateur doit se munir de piles de rechange ou d’un adaptateur pour recharger périodiquement la batterie du casque.
Grâce à ces dispositifs de réduction sonore, le salarié est beaucoup moins gêné par les bruits à basse fréquence et il entend plus facilement les paroles de ses collègues ou les annonces vocales grâce aux casques et écouteurs.
Par ailleurs, des casques antibruit actifs sont spécialement adaptés pour les voyages en train ou en avion. Ce type de casque audio peut permettre d’entendre de la musique avec le système Bluetooth ou Bluetooth aptx à la place du bruit des moteurs. Certains modèles ont même des écouteurs intra-articulaires qui sont plus discrets et plus pratiques. Ces casques sont de bonnes idées de cadeaux de Noël.
ANC collective:
À l’exemple des systèmes de contrôle des bruits des gaines de ventilation. Dans certains immeubles de bureaux, les réseaux aérauliques peuvent émettre des bruits gênants. Un dispositif fonctionnant selon le procédé ANC Eolane réduit ces bruits en combinant les systèmes d’atténuation passifs avec une technologie d’antibruit active.
Les salariés travaillant dans des bureaux « open space »
Les fabricants de casques anti bruit actifs proposent désormais des casques qui atténuent sensiblement les bruits des bureaux « open space » et qui ont une fonctionnalité permettant d’entendre uniquement son interlocuteur.
Les avantages de l’utilisation des systèmes de contrôle actif du bruit dans la vie professionnelle
Ces systèmes offrent une très bonne réponse aux attentes des employeurs qui tiennent à éviter les problèmes résultant fatalement d’une exposition trop forte des salariés au bruit.
En effet, un bruit excessif perturbe la concentration du collaborateur, ce qui diminue le rendement de son travail. De plus, une exposition constante des salariés à des bruits excessifs peut entraîner des pertes d’audition, ainsi que des troubles cardio-vasculaires et neurologiques. De fait, le risque d’absentéisme qui entraîne toujours des pertes financières pour l’employeur devient maximisé.